MÉCHANICAL ENGINEER
Paul
« J’avais un très bon feeling en commençant et je ne suis absolument pas déçu. »
Paul l’ingé méca dans les bureaux lyonnais
Que faisais-tu avant KM ?
J’ai un diplôme d’ingénieur mécanique et un master en sciences des matériaux.
J’ai commencé chez Carestream Dental en R&D puis je suis parti un an au Laos pour aider ma belle-famille à développer son entreprise. Ensuite je suis revenu en France où j’ai travaillé pour un bureau d’études qui conçoit et industrialise les machines à café Nespresso.
Je cherchais une nouvelle aventure et Kickmaker Lyon cherchait à développer son activité. Il ne s’agissait pas simplement de travail mais aussi du développement de l’entité KickLyon, c’est ce qui m’a plu le plus.
Que fais-tu chez KM ?
J’ai déjà réalisé plusieurs missions depuis mon arrivé :
- Eyelight : Conception et DFX d’un Kit main libre pour moto
- Speedress : Développement d’un vestiaire transportable connecté
- Arcadrone : Conception et DFX d’un drone interactif
- Michelin : Développement d’un pneu connecté
J’ai déjà eu l’occasion d’évoluer au sein de Kickmaker en passant chef de projet et je compte bien continuer à participer au développement de Kickmaker Lyon
L’ambiance est différente des autres entreprises dans lesquelles j’ai pu travailler. J’avais un très bon feeling en commençant et je ne suis absolument pas déçu. Tout le monde sait être à la fois pro et cool. L’ambiance est toujours sérieuse et détendue.
Pourquoi avoir choisi l'industrialisation ?
J’ai commencé dans la R&D et j’ai vite été frustré de ne pas pouvoir suivre le produit que je développais jusqu’au bout. J’ai découvert l’industrialisation dans mon précédent bureau d’études et j’ai adoré ça alors j’ai décidé de continuer l’aventure chez Kickmaker !
Principales missions
Launch of the brand new electric bike : the Angell bike
Yesterday he had the chance to attend the launch press conference of the brand new Angell bike at the bridge under the bridge Alexander III. Kickmaker worked hard on this project, but it was really exciting and the result is our best reward.
The bike, launched by Marc Simoncini, founder of Meetic & Heroin bike and Jules Trecco, serial entrepreneur, integrates many technologies and features that make it the safest bike in the world, but also the sexiest of the moment.
If you want to know more about the project, read the press
Here : Les Echos https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/le-fondateur-de-meetic-veut-revolutionner-le-velo-electrique-1149161
Here : RTL https://www.rtl.fr/actu/conso/marc-simoncini-presente-son-velo-electrique-angell-sur-rtl-7799510398
Here : Business insider https://www.businessinsider.fr/marc-simoncini-lance-angell-avec-lidee-que-le-velo-electrique-remplacera-bientot-la-voiture-en-ville/
Here : Maddyness https://www.maddyness.com/2019/11/19/marc-simoncini-angell-smart-bike/
or just look at our pictures 🙂
Valentin
MÉCHANICAL ENGINEER
« Kickmaker me permet de me professionnaliser un maximum et je sais que je pourrais obtenir du soutien quand je déciderai de lancer mon projet perso.”
Valentin, ingénieur mécanique chez KM Lyon
Que faisais-tu avant KM ?
J’ai fait un BTS CIM (conception et industrialisation micro-mécanique) et ensuite j’ai travaillé en tant que technicien pour :
- Nanoracing (bureau d’étude de conception de micro-drones de course)
- Skydrone (gestion du BE, on développait des drones pour le cinéma, l’humanitaire et le militaire)
Puis j’ai découvert Kickmaker grâce à Vincent Leroux, un ancien collègue (devenu pote) de Nanoracing. Je suis allé voir le Linkedin de KM et en voyant les posts, j’ai postulé.
Que fais-tu chez KM ?
Pour l’instant je travaille pour un seul client, Stago et j’aide un collègue sur son projet perso. Ce qui est bien chez Kickmaker ce que les ingénieurs sont incités à porter un projet technologique personnel et à être aidé par la communauté et pouvoir profiter du matériel mis à disposition dans les micro-usines.
C’est vraiment ce qui m’a plu ici. L’entraide et la polyvalence des missions. On travaille sur tous les sujets et c’est assez kiffant. En plus il y a une ambiance dynamique, et ça, ça fait la différence.
Quelque chose à ajouter ?
Personnellement Kickmaker me permet de me professionnaliser un maximum et je sais que je pourrais obtenir du soutien et de l’aide quand je déciderai de lancer mon projet perso.
Concernant l’ambiance générale il y a régulièrement des activités avec l’équipe qui sont organisées et on se sent vraiment comme une communauté. On est tous ensemble pour faire grandir la boîte et se faire kiffer à la fois.
Pourquoi avoir choisi l'industrialisation ?
Pour pouvoir suivre un projet de A à Z, de l’idée papier jusqu’au produit, ce que je ne faisais pas avant. Avant, j’étais dans le prototypage et on faisait des produits uniques. Là, on peaufine un maximum et on peut voir un projet réalisé dans les mains de plusieurs personnes. Ça évite le travail bâclé, c’est plus rigoureux
Principales missions
Grégory
SOFTWARE ENGINEER
« J’AI FAIT MA PREMIÈRE MISSION AVEC KICKMAKER ET JE ME SUIS TRÈS VITE INTÉGRÉ À LA COMMUNAUTÉ »
GRÉGORY, UN SENS DE L’HUMOUR SINGULIER ET MALICIEUX COUPLÉ À LA RIGUEUR D’UN INGÉNIEUR MATHEUX.
Comment es-tu arrivé chez KM ?
J’ai fait une prépa maths-physique puis j’ai intégré l’école des Mines de Paris. J’y ai choisi l’option robotique et maths appliquées, ayant développé petit à petit une fascination pour l’intelligence artificielle. Je trouve génial de voir les maths à l’œuvre pour résoudre des problèmes concrets ou donner vie à une machine.
J’ai eu plein de passions bizarres dans ma vie mais en ce qui concerne la programmation, je m’y suis mis progressivement dès le collège, d’abord en Basic, puis JavaScript, PHP, C++, je me suis même un peu essayé à l’assembleur. Je trouvais génial de comprendre comment fonctionne la technologie, de ne pas dépendre entièrement de la compréhension d’autrui. Par la suite je me suis passionné pour les maths.
J’ai ensuite rejoint Aldebaran Robotics au moment du rachat par le groupe Softbank. Nous avons planché pendant deux ans sur le robot Pepper. Chaque mois il devenait plus autonome, c’était fort !
J’y suis resté 6 ans au total, évoluant vers la gestion de projet puis le management, avant de revenir vers la technique pour m’établir en expert indépendant et rejoindre la communauté Kickmaker.
Que fais-tu chez KM ?
Lorsque j’étais manager chez Softbank Robotics, j’ai engagé des talents Kickmaker dans mon équipe. Comme il y avait une bonne entente, il était logique de garder contact ! J’ai fait ma première mission avec Kickmaker et me suis très vite intégré à la communauté.
J’ai d’abord adapté le logiciel d’un automate d’analyses médicales pour une nouvelle gamme de produits avec plus de bras (donc plus de… cadence de mesure, tout n’est pas affaire de chocolat).
Actuellement je développe les algorithmes de navigation dans une startup robotique (j’aide le robot à se repérer et à ne pas rentrer dans les gens et le mobilier, en somme). Ça implique pas mal de maths et d’algorithmie, jointes à des problématiques de développement de code pérenne en production, c’est passionnant !
Plutôt entrepreneur ou maker ?
Entrepreneur, je le suis en tant qu’indépendant.
Pourquoi avoir choisi l'industrialisation ?
Je suis un peu une exception chez les kickers, étant plus orienté algos et développement de logiciel embarqué haut-niveau. Mais ayant fait mes armes dans l’industrie robotique, j’ai clairement une sensibilité accrue pour l’industrialisation.
Principales missions
Haipeng
ELECTRONIC ENGINEER
« Kickmaker is more like a community than a company. We are not just employees, we are kickers. »
Haipeng, le kicker qui témoigne de notre ouverture à l’internationale et de la diversité de nos équipes
Que faisais-tu avant KM ?
Thanks to an exchange programme between University of Electronic Science and Technology of China (UESTC) and University of Paris-Sud(UPS), I came to France in 2013, majoring in photonics and optic systems. At UPS, we were not supposed to focus on optics or electronics but the combination of these two.
I got my “diplôme d’ingénieur en optronique” on September 2016, then I began my career in an ophthalmic medical device company in Orsay, 25 kilometers away from Paris.
At that company I was not working as an optic engineer but an electronic engineer, aiming to design electronic control systems for our optical devices. During the 14-month work at Orsay, I found my passions are more in electronics than optics and I decided to leave this company to challenge myself more in electronics.
Que fais-tu chez KM ?
One day in October 2017, I got a message on LinkedIn from Victor NJOKE at Kickmaker, he introduced to me what Kickmaker did and what was Kickmaker’s ambitions. Kickmaker focuses on innovant solutions in industrialization and all their projects were so interesting.
I told myself, “That’s the company I want to join and these are the guys I want to work with!” So I came to Kickmaker
My job here at Kickmaker is to provide electronic solutions for different projects. I worked on three projects already at Kickmaker. The first one is an IoT device but I can’t tell you more because it is still a top secret ;).
My second project is a handheld tyre data collector. Maybe several years later you can find it in every car’s trunk! My current project is a medical equipment for people to recover from leg weekness.
Our clients are from different domains and their projects are different too. While trying to figure out a solution for a project, you can often get good ideas from other projects. You can learn a lot, not just in electronics, but also in embedded system, mechanics, and even medical science!
Quelles sont tes impressions sur KM ?
Kickmaker is more like a community than a company. We are not just employees, we are kickers. The ambiance at Kickmaker is quite dynamic. You feel very happy when you work with other kickers.
You’ll never get bored at Kickmaker. Kickers here are all young and energetic. We have monthly Kickparty where all kickers grab a beer and share the news. After work we also do sports like football and climbing. Working at Kickmaker is so fun !
At Kickmaker I can learn a lot from other experienced electronic engineers and other engineers. It is very important that at the beginning of one’s career there are someone to guide you.
I’m very happy that at Kickmaker I’m surrounded by a lot of interesting projects and a lot of talented guys. I’m sure I can learn a lot from them.
Principales missions
Stéphane
CHEF DE PROJET
« Être chef de projet, c’est surtout un travail humain au sein d’équipes aux compétences diverses et qui nécessite d’échanger avec tout le monde »
Stéphane ou le leadership naturel
D’où viens-tu ? Que fais-tu ?
J’ai initialement suivi un parcours technique en ingénierie des systèmes embarqués, mais j’ai rapidement compris que je voulais gérer des projets. Alors, j’ai poursuivi une formation complémentaire en école de management.
La gestion de projet est devenue une vraie passion. Pour beaucoup, c’est seulement faire des Gantt et des Power Points, mais ça c’est juste la partie rébarbative du travail.
Être chef de projet, c’est surtout un travail humain au sein d’équipes aux compétences diverses et qui nécessite d’échanger avec tout le monde que ce soit en interne ou en externe. Il faut prendre en compte toutes les contraintes et risques et trouver les meilleures solutions. On apprend chaque jour de nouvelles choses.
En quelques années, j’ai pu passer par différents secteurs allant de la défense à l’électronique grand public en passant par le logiciel. J’ai aussi évolué de la gestion de projet à la direction de programme et comme je voulais toucher à tout, je suis même passé par la direction des opérations où je dirigeais les différents départements qui contribuent à la conception et la vie d’un produit :
R&D, technique et SAV, marketing, sourcing, logistique, production et industrialisation. Cela me permet de voir plus loin que le développement et vraiment comprendre toutes les étapes de vie des produits.
Comment es-tu arrivé chez KM ?
De par mes expériences précédentes, j’avais identifié un réel besoin des startups de support en industrialisation et ayant mon entreprise, je souhaitais développer ce service et créer une communauté de partenaires pour que chacun apporte son expertise.
À ce moment, Kickmaker m’a trouvé via LinkedIn. J’ai naturellement compris que ma vision et celle de Kickmaker étaient très similaires et plutôt que réinventer la roue, j’ai préféré contribuer à cette aventure qui bien qu’encore jeune était déjà très structurée et avec un potentiel incroyable.
Les missions sont très variées. Je gère des équipes sur différents projets notamment : logiciel, conception mécanique et prototypage pour machine médicale, véhicules logistiques autonomes, vélos électriques, … Bref des missions variées chargées de technologies de pointe.
En interne, je participe au cycle d’avant-vente (rédaction de propositions techniques et dimensionnement), au recrutement, à la mise en place des processus internes de suivi de projets et à la gestion de la Kickschool qui est l’entité qui gère nos stagiaires et nos projets internes.
Les chefs de projet sont de vrais animateurs dans la communauté.
Plutôt entrepreneur ou maker ?
Je suis entrepreneur. Ces jours-ci, je travaille sur un projet personnel d’imprimante 3D de bureau mais très grand volume et très innovante. Je débute maintenant ma précampagne de crowdfunding portée par l’entreprise 3DE dont je suis co-fondateur. Kickmaker permet à chacun de mener ses projets et sans contrepartie. Les kickers conservent la paternité de leurs projets. C’est cette ouverture de Kickmaker pour les réalisations personnelles qui m’a aussi attiré.
On lit souvent sur les sites des entreprises un nombre incroyable de superlatifs sur la bonne ambiance et la cool attitude. Je suis clairement un grand sceptique de ce type de discours, alors quand on m’a parlé de cet aspect chez Kickmaker, je me suis dit « cool » et j’ai mis ça de côté. Mais une fois sur place, on s’aperçoit que c’est vraiment un point essentiel pour les fondateurs et tous ceux qui rejoignent la communauté.
Ici, les gens échangent vraiment et l’ambiance est jeune et dynamique. Les Kickers sont des passionnés et s’intéressent à tout ce qui fait d’eux des atouts indéniables pour le succès des projets et de Kickmaker.
L’entreprise est jeune et en pleine croissance, je dirais même explosion. C’est donc difficile de voir comment je vais y évoluer, ce qui est certain, c’est qu’il y a des opportunités qui arrivent chaque jour et que chacun peut trouver son bonheur et apporter sa pierre à l’édifice.
Pourquoi avoir choisi l'industrialisation ?
Mon passage dans l’industrie grand public m’a donné une vision fondée sur la réalisation de produits de qualité, en volume mais à moindre coût. L’importance de l’industrialisation et de ses contraintes a rapidement été plus qu’une évidence mais bien une nécessité. Il faut être réactif, savoir faire des trade-off en en maîtrisant chaque limite tout en comprenant les problématiques métiers diverses et les implications pour le client final. L’industrialisation c’est ce qui rend un projet viable.
Passionné par l’Asie, c’est aussi un secteur qui conduit à voyager énormément pour visiter les usines et réaliser la mise ne production.
Principales missions
Malgré plusieurs centaines de milliers d’euros levés via des plateformes de crowdfunding et un produit fonctionnel prêt pour la production, l’entreprise Holi a été déclarée en liquidation judiciaire le 21 janvier. Retour sur les causes d’un échec, symptomatique du manque d’accompagnement des entreprises dans l’industrialisation.
La semaine dernière sonnait le glas de l’entreprise Holi, mise en liquidation judiciaire après sept ans d’activité et des centaines de milliers d’euros levés sur les plateformes de crowdfunding. En cause ? L’échec de production de son réveil à assistance vocale “Bonjour” qui avait pourtant fait grand bruit en 2016, entraînant dans sa chute les milliers de backers qui l’avaient soutenue sur Kickstarter et Indiegogo, chacun ayant investi entre 99 et 209$. Retour sur les causes d’un échec symptomatique de l’absence d’accompagnement des entreprises à l’industrialisation.
Une campagne de crowdfunding réussie
L’aventure avait pourtant bien commencé : en 2012, l’entreprise fivefive officiant sous le nom commercial d’Holi démarrait son activité. Après le lancement de plusieurs objets connectés, dont une ampoule compagnon de sommeil, l’entreprise décide en 2016 de se consacrer entièrement à la conception d’un réveil à assistance vocale, le réveil Bonjour qu’elle présente en grande pompe au CES de Las Vegas. Puis l’entreprise lance deux campagnes de crowdfunding sur Kickstarter et Indiegogo, récoltant au total $954,498. Les choses semblaient bien parties pour Holi, malheureusement, les nombreux problèmes de production et les retards de livraison auront eu raison de l’entreprise qui, depuis le 21 janvier dernier accuse le coup, ayant fermé ses comptes Facebook, Twitter et LinkedIn et annonçé sur son site la fin de l’aventure.
Un chemin plus compliqué que prévu
Cet échec n’est pas sans en rappeler d’autres et le schéma reste invariablement le même : une campagne de crowdfunding victorieuse, les faveurs du public et de la presse, des salons internationaux, parfois même des prix puis les problèmes de production précipitant la chute de l’entreprise.
Car sous l’apparente facilité du prototypage permise par les nouveaux outils et installations (fablab, makerspace, imprimante 3D…) se cache une réalité industrielle beaucoup plus féroce. L’industrialisation est un métier qui ne s’improvise pas, et la méconnaissance
du milieu industriel des équipes parfois composées uniquement de profils marketing et commerciaux rendent les situations encore plus périlleuses.
Kreyos : un exemple représentatif
Souvenez-vous de la smartwatch Kreyos, qui levait en 2013 1,5 millions de dollars auprès de 11 717 backers sur Indiegogo et qui, quasiment un an après livrait ses premiers produits défectueux. À la question : “pourquoi n’avez-vous pas changé de manufacturier ?” lorsque vous avez commencé à avoir des problèmes de production, Steve Tan, fondateur de Kreyos avait répondu : “
1- nous n’avons pas de relations professionnelles avec d’autres fournisseurs de solutions
2-nous ne connaissons pas d’autres usines EMS en Chine
3- plus important : nous les avons déjà payé plus de 50% de notre argent (50% des 20 000 pièces et des 64150 unités LCDs). Nous sommes donc otages et n’avons aucun moyen de fuite.
4- nous sommes une équipe marketing avec une expérience hardware très limitée”
Si pour des professionnels de l’industrialisation, cela témoigne d’un manque d’expérience, cette situation est pourtant symptomatique du modèle des campagnes de crowdfunding qui permettent de lever beaucoup d’argent sans contrôle a priori de la stratégie d’industrialisation et a posteriori de l’utilisation des fonds récoltés.
Certains drapeaux rouges s’agitaient d’ailleurs ostensiblement au-dessus du projet Kreyos :
- un objectif budgétaire extrêmement bas pour le financement de la production d’un objet connecté (100 000$)
- un prix de vente trop beau pour être vrai
- des fonctionnalités ambitieuses et un seul fabriquant non testé.
L’industrialisation, une étape très délicate
L’industrialisation, c’est-à-dire le processus de fabrication qui se situe entre le prototype fonctionnel et le produit final en sortie d’usine, est composée d’une multitude d’étapes techniques complexes qui permettent la conception orientée vers la production de série avec des moyens industriels et des matériaux adaptés, à un prix de revient acceptable, et donnant la possibilité de trouver des partenaires pour réaliser au juste prix. Ce processus demande de l’expertise et de l’expérience.
Pour compliquer la tâche, la majorité des objets électroniques sont produits en Chine. Sans accompagnement ou intermédiaire de confiance, il vous sera plus difficile de trouver le bon partenaire, d’obtenir ce que vous voulez, de négocier les prix, de suivre la
production et contrôler la qualité. Car, s’il est bien une leçon que le fondateur d’Holi a apprise, c’est de ne pas faire aveuglément confiance aux manufacturiers sous peine de récupérer des produits défectueux, non conformes ou pires de voir sortir un produit copié avant le sien (ex du fidget cube et la coque selfie-stick). Le suivi de production demande présence, patience et surveillance.
La nécessité de se faire accompagner
Hardware is hard comme dit l’adage de la Silicon Valley et mieux vaut savoir à quelle sauce vous allez être mangé. Incubateurs, accélérateurs, sociétés de conseil, agences d’industrialisation… Prenez-le temps de sourcer les différentes solutions d’accompagnement et de trouver celle qui vous convient. Si toutes les trajectoires d’entreprises sont différente, une chose est constante : un entrepreneur averti en vaut deux. Ne sous-estimez pas les délais de production et le coût humain, décrivez rigoureusement le contenu du processus industriel, identifiez vos faiblesses et un maximum de risques afin de ne pas vous retrouver dans une situation délicate : un produit fonctionnel mais plus assez d’argent pour le produire.
L’importance du bon timing
Enfin, ne brûlez pas les étapes. La maladresse d’Holi a été de lancer sa campagne de crowdfunding trop tôt : en présentant au CES un prototype non-industrialisable en l’état, l’équipe d’Holi s’est attiré les faveurs du public et de la presse, mais également les convoitises des acteurs historiques de l’électronique. Des aveux du fondateur, après le CES, ils ont dû entièrement revoir la conception du prototype avant de le lancer en production, accumulant de précieux mois de retard et laissant à la concurrence tout le loisir de s’installer sur le marché. Car un prototype, même s’il réalise toutes les fonctions finales ne reste que le début de l’aventure. Ainsi, les procédés et matériaux utilisés lors du prototypage ne permettent pas de passer directement en production ni même de s’assurer qu’elle est tout simplement possible. Il existe donc un réel gap entre le prototypage et l’industrialisation.
Et effectivement, quelques mois plus tard, Amazon lançait son réveil à assistance vocale : Echo spot. Le marché des objets connectés étant particulièrement concurrentiel et volatil, mieux vaut maturer son produit en levant des fonds privés, puis lancer une campagne de crowdfunding pour financer la production.
En résumé, ces expériences malheureuses ne doivent pas dissuader les porteurs de projets high-tech de se lancer, mais au contraire leur permettre d’apprendre des erreurs de leurs pairs. L’industrialisation est compliquée, c’est un équilibre précaire entre compétences, temps et argent disponible qui peut à tout moment s’effondrer. Pour donner vie à vos beaux projets, n’hésitez pas à vous faire accompagner lors de cette étape difficile.
La Tribune X Kickmaker
Kickmaker est lauréat régional, pour la région Île de France, du concours organisé par La Tribune et BNP Paribas : 10 000 startups pour changer le monde.
Pendant 8 mois, La Tribune réunit par catégorie des entrepreneurs d’avenir au sein d’un concours local, les lauréats étant mis en compétition dans une grande finale nationale avec une remise de trophées à Paris.
Kickmaker a concourut dans la catégorie Industrie 4.0 qui récompense les entreprises évoluant dans le secteur de l’industrie du futur, qui créent une nouvelle façon d’organiser les moyens de production, pour rendre l’usine « intelligente » grâce à l’Internet des Objets, l’impression 3D ou encore l’automatisation des outils de production.
Prochaine étape, la grande finale nationale le 11 mars à Paris.
Retrouvez l’article de La Tribune ici
Usine extraordinaire X Kickmaker
Du 22 au 25 novembre 2018 s‘est tenu au Grand Palais l’événement « Usine extraordinaire ». Cet événement, résolument tourné vers les jeunes générations, se voulait être le point de rencontre entre le secteur de l’industrie qui peine à recruter, et les plus jeunes, lycéens ou étudiants, en pleine orientation.
Entre contenus pédagogiques, démonstrations de robots, fabrication de cartes électroniques, cobots… Et le décor merveilleux du Grand Palais, l’Usine extraordinaire se classe parmi les événements remarquable de 2018.
Kickmaker a été à plusieurs reprises invitée à prendre la parole pour parler d’industrialisation, de ligne d’assemblage dans Paris intra muros mais également pour animer un workshop de 40 minutes sur le thème « de Kickstarter à la production, les clés d’une industrialisation réussie ».
Retrouvez en vidéos les interviews de Vincent Despatin & Éric Elmlas pour l’Usine extraordinaire.